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DE LA VILLE DE PARIS:
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[l572]
«Ordonnons que ledict Procureur du Roy aura acte de la renonciation dudict estat, faille par laditte
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veufve, et neantmoins que dedans laditte huittaine elle baillera son estat, r. (-)
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XII. — Pour le boys.
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21 août 15^2.
De par le Roy
et les Prevost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
"Sur la requeste faitte par le Procureur du Roy
et de lad. Ville et icelle entérinant, il est enjoinct à
lous marchans de boys de ceste ville et forains dc
fere admener incontinant et sans delay en lad. ville,
tous et chascuns les boys de chauffaige qu'ilz ont
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( Fol. 7 r°. )
sur les portz,es ventes ou allieurs, pour la provision el fourniture d'icelle ville; et à tous voituriers par eaue, de monter ou avaller tous les basteaux vuidés qu'ilz ont pour charger ledict bois : le tout sur peyne de confiscation d'icelluy boys et basteaulx, suivant les ordonnances et arrestz de la Court de Parlement. "Faict au Bureau, le xxie jour d'Aoust u vc lxxii."
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XIIL — Admiral blessé W. 22 août 1572. (Fol. 7 r°.)
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Le vendredi xxir° jour dudict mois d'Aoust, en-vyron les dix à unze heures du matin, furent apportées nouvelles à Messieurs les Prevost des Marchans et Eschevins de lad. Ville, estans au Bureau d'icelle, que presentement l'on avoit tiré ung coup de harque-bouzade au sieur admiral Gaspard de Coligny (3\ revenant du Louvre et passant par devant le cloistre Sainct Germain de l'Auxerrois du costé dud. Louvre, dont il auroict esté blessé à ung bras et aux deux
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mains; au moien de quoy et le mesme jour, affin d'obvier aux inconveniens que pour ceste occasion pourroient advenir en laditte ville, et pourveoir et donner ordre au repos d'icelle, et après avoir esté certiorez du faict, auroient ordonné estre expédiez Mandemens aux Quarteniers, archers, arbalestriers et harquebpuziers de lad. Ville et aultres, cy après transcriptz.
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C «L'hostel d'Anjou- — à propos duquel l'injonction et la renonciation ci-dessus relatées ont été faites — portait ce nom depuis un petit nombre d'années seulement. C'est le 3o mai 1568 que cet hôtel fut vendu à Henri de France, duc d'Anjou, par les deux frères de Neufville : Nicolas dit Le Gendre, seigneur de Villeroy, et Jean, seigneur de Chanteloup, pour la somme de 5o,ooo livres; il servit d'arsenal et de magasin d'armes pour les six mille gascons dont Du Guast, favori du duc, était colonel général. C'est à cet hôtel que le duc reçut, au mois d'août 1573, les ambassadeurs députés pour lui annoncer son élection au trône de Pologne. ■— Avant de porter le nom de son nouveau possesseur, ce logis avait successivement reçu ceux d'hôtel de Villeroy, de Grand-Alençon et d'Hosteriche; pour plus de détails, voir Topographie historique du vieux Paris, tome I, pages 88 et suivantes. Le contrat de vente de l'hôtel de Villeroy est rapporté au tome VI des Registres, page 36.
(2) Cet article est le premier de la série des documents que le Registre contient sur la «Saint-Barthélemy- ; cette série se continue pendant le laps d'environ deux mois, depuis l'art. XIII jusqu'à l'art. LXVIII, exception faite des art. XLIII, LI, LII, LIV, LVI à LIX, LXI à LXVII, qui se rapportent à diverses affaires d'intérêt non politique; par contre, on peut joindre à ladite série le n° LXXIII, où est rapporté l'entérinement du testament de Pierre La Ramée ou Ramus, qui périt le 26 août. —En raison méme de l'écart compris entre les dates extrêmes de cette série (22 août-3i octobre), nous n'avons pas pensé qu'il fût possible de disjoindre les documents extrinsèques, et nous les avons laissés à la place qu'ils occupent au Registre.
(3' Gaspard II de Coligny (1517-1572), seigneur de Châtillon-sur-Loing, gouverneur et lieutenant général de Paris et de l'Ile-de-France durant la minorité de son cousin François de Montmorency, gouverneur de Picardie et d'Artois, etc, colonel général de l'infanterie, fut pourvu de la charge d'amiral (11 novembre i552) après la mort d'Annebaut. — Le coup d'arquebuse tiré par Maurevert sur l'Amiral peut étre regardé comme le prélude des massacres de la Saint-Barthélemy. Deux jours après cette première tentative, Coligny fut assassiné par un domestique de la maison de Guise, nommé Charles Dianowitz, et plus connu sous le nom de Besme ou Berne, qu'il tenait de la Bohême, son pays d'origine. — L'hôtel où périt l'Amiral était situé en la rue de Bétisy, près du •Louvre, au coin de la rue de l'Arbre-Sec Le nom et l'emplacement de cet hôtel ont occupé la critique historique. Les différentes opinions des savants ont été discutées par M. le baron de Rubie, qui se prononce pour l'hôtel de Rochefort, appartenant à la famille Du Bourg, bien connue pour étre de la "Nouvelle Religion!- (Paris en 1672, dans les Mémoires de la Société de l'Histoire de Paris et de FIle-de-France, tome XIIl, pages 15 et 16). Cette désignation est aussi celle qui avait été adoptée par Troche (Revue archéologique de Leieux, tome VIII (1852), page 58g) et par feu Bordier (Lo Saint-Barthélemy et la Critique moderne, 1879, |n_4°i pages 38 et suivantes). Cet hôtel fut possédé par la famille Du Bourg depuis i536 jusqu'à 1617,1u'n Passa a ce-'e de Rohan-Mont-
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